La Côte de Norvège, Carnets d’Europe
Nous rentrons Louise et moi d’une belle exploration de la côte de Norvège, à bord de l’Express Côtier MS Trollfjord, de la compagnie maritime norvégienne Hurtigruten. Une nouvelle expérience de voyage “papa-solo” avec bébé, très différente de notre précédente odyssée aux Maldives !
De Bergen à Kirkenes, cette remontée Sud-Nord, sur un rythme tout doux de slow-travel, nous a offert de sublimes paysages, à la fois grandioses et mystérieux. Une petite aventure à la fois facile et très dépaysante pour une enfant de 15 mois. Les grands yeux curieux de Louisette n’ont pas rien manqué de ces belles atmosphères “by sea”
NOS MOTS ET NOTRE INSPIRATION,
LE TEMPS D’UNE REMONTÉE ‘SUD-NORD’
À BORD DE L’EXPRESS CÔTIER NORVÉGIEN ‘MS TROLLFJORD’
VERS LES LATITUDES POLAIRES DE L’ARCTIQUE.
JOURNAL DE BORD D’UN PÈRE ET SA FILLE,
AMOUREUX DES ATMOSPHÈRES, DES LUMIÈRES,
DES HOMMES ET DES FEMMES D’EUROPE DU NORD.
UNE JOLIE ODYSSÉE D’UNE PETITE SEMAINE,
UN SLOW-TRAVEL D’UNE BELLE DOUCEUR ET PLEIN
DE SUBTILITÉS SENSORIELLES…
1) Journal de bord
2) Voyager seul avec bébé en Norvège : conseils pratiques
3) La Côte de Norvège : mini-guide de voyage
Ville endormie dans la lumière estivale de juin, Bergen est un joli port au Sud-Ouest de la Norvège. Assiégé par les eaux de la Mer du Nord, on y ressent la grande quiétude de la vie quotidienne norvégienne. Une douceur et une légèreté dans l’air, agréables et inspirantes !
«Cabine 640 — J’ai retrouvé ces cabines de navire. Elles ont un truc particulier qui les rend attachantes ; les hublots forcément, la vue sur les assemblages extérieurs, les volumes optimisés qui me font toujours sourire.
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Il y a une odeur aussi plutôt agréable. Louise a déjà exploré l’espace, renversé ce qui était possible et s’acharne sur la banquette. Excitée par la nouveauté, ses bottes rouges chevillées aux pieds.
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Les bagages jetés dans un coin, nous explorons doucement le navire. Accrochée à mon cou, Louise installe son étrange regard, attentive à tout et pour tout. Silencieuse, essayant de jouer avec le Leica pendu à mon épaule.
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« Pont 6 ». Le meilleur endroit je pense. Pour ainsi dire personne. Tout le monde est sur le ‘9’ (le pont panoramique). Au fil des coursives, j’ai repéré des compositions intéressantes et d’étonnants cadrages.
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Je suis très excité par cette remontée vers le Nord, cette côte de Norvège va offrir de belles choses, un nouveau vocabulaire visuel, je l’espère.»
«Cabine 640 — Partis depuis quelques minutes du terminal Hurtigruten de Bergen. On ne ressent pas les moteurs, c’est troublant. Je me souviens du brouhaha infernal du MS Nordstjernen (construit 1956). Autres générations, autres temps.
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Grand beau temps sur le Herdlefjorden, lumière de fin de journée incroyable, température 14°C. L’ambiance à bord est légère ; il y a un mouvement continu dans tous les espaces, les gens vont et viennent sans but. Marrant à voir. On entend sur chaque pont des ‘hello’, ‘hallo’, ‘hei’, quelques timides ‘bonjour’….
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Je retrouve les mêmes sensations qu’aux Maldives : petite Louise accrochée à mon épaule gauche, ne voulant en aucun cas descendre. Le Leica déclenche beaucoup. La proximité de la terre est impressionnante. On imagine tendre le bas et toucher tels îlots affleurants ou tels arbres posés là.
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Cette lumière est formidable, vive, éclatante. Je vois des gens autour de nous, yeux fermés, comme absorbant chaque seconde de ce soleil, trop rare dans ce coin du monde. Il y a sur leur visage une satisfaction qui est belle à voir.»
Des cascades coulent toute l’année, le long des flancs du fjord, accentuant la fascination que procure ce lieu. Les deux plus remarquables étant ‘The Seven Sisters Falls’ et le ‘Suitor’, se faisant quasiment face !
«Cabine 640 — La lumière est vive ce matin, les 15 kilomètres du Geirangerfjord s’ouvrent devant l’Hurtigruten. La glace a vaillamment travaillé la roche durant des millénaires faisant de ce grand fjord de l’Ouest une merveille inscrite au patrimoine de l’UNESCO.
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Entre Ålesund et Molde, deux des escales d’été ‘Sud—> Nord’ de l’Express Côtier, les paysages défilent à vitesse très lente. L’air est frais, agréable. Louise a déjà ses petites habitudes, ses bottes rouges chevillées aux pieds, scrutant avec attention un ‘je ne sais quoi’ qui m’aura échappé.
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Les assemblages métalliques du MS Trollfjord offrent de belles variations entre ombres et lumières ; le ‘Pont 6’ est notre déambulation fétiche. Très minimalistes, les formes techniques du navire dialoguent bien avec les paysages d’arrière plan.
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Quelques mots échangés avec le commandant du navire, Truls Bruland avant l’entrée dans le fjord. Personnage ‘extra’ ‘ordinaire’, les yeux rieurs, plein d’attention et de gentillesse pour ses passagers. Vraiment bien !»
«Je suis comme hypnotisé par cet étrange lieu de Norvège. L’impression que notre navire s’enfonce profondément dans l’écorce terrestre pour une destination inconnue. De chaque côté, la végétation est étonnamment luxuriante… et rare — l’eau est en abondance et coule de partout.
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Je n’avais jamais vu ou lu sur ce lieu ; c’est un choc visuel, inspirant qui donne à ce voyage un vocabulaire visuel nouveau.»
«Cabine 640 — On me demande souvent pourquoi Carnets de traverse travaille cette esthétique liée au passé. Pourquoi retrouve t-on cette ‘patine’ sur l’image ? La réponse reste invariablement la même.
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L’héritage visuel de Julie, fondatrice du blog, y prend sa source dès 2007. Les voyages du passé ont cette poésie, cette ‘charge’ émotionnelle et cette épaisseur de l’exceptionnel, du ‘rare’, du fantastique — l’exploration du monde était un trésor à la valeur inestimable.
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C’est dans cette culture du ‘moment précieux’ que s’installe nos travaux. Faire que chaque image appelle un voyage indémodable et intemporel.»
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Cette expérience norvégienne se prête bien au travail du noir et du blanc. L’Hurtigruten et ses formes minimalistes ; la lumière tantôt évanescente tantôt grandiose ; la côte de Norvège et ses atmosphères puissantes.
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Le paysage au noir et blanc peut quelquefois rebuté ou intimidé mais l’image offre une puissance narrative atypique et marquante.
«Cabine 640 — Le MS Trollfjord a fini par rattraper le mauvais temps. La lumière est très faible, c’est complexe de photographier aujourd’hui. Pas de volume, pas de contraste. Je suis même obligé de monter les plages d’ISO sur les boitiers Leica. Ce que je fais très rarement !
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Nous remontons la côte à vitesse constante, d’innombrables villages posés à l’abri des montagnes. Et puis ces maisons isolées, tout le long du trajet, quasiment sans interruption.
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Il est impossible de ne pas se questionner sur ces maisons posées à flanc de mer. Qui est-ce ? Pourquoi ici ? Que font-ils de la journée ? Des pêcheurs ?
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Ce sont de puissants lieux de ressourcement physique et spirituel ; les peuples nordiques cultivent ce besoin de posséder un lieu reculé, loin de tout confort autre que le silence et la nature. L’idée donne envie.»
«Louise fait sienne ses espaces, ses banquettes, ses marches. Tout cela devient une sorte de ‘tour d’observation’ de la vie à bord, à l’intérieur comme à l’extérieur. C’est étonnant de voir un enfant s’adapter à un environnement et à des gens qui ne parlent pas sa langue.
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Toute la journée, il faut monter et descendre les decks, ne rien louper — c’est ce que ses yeux semblent me dire, l’index toujours pointé vers une direction à explorer. D’un coup le sommeil la fige. Il est temps de regagner la cabine pour une douce sieste.»
A l’occasion des 125 ans de la compagnie Hurtigruten, les Express Côtiers semblent aller et venir avec toujours autant de détermination, permettant de rejoindre dans les temps les 34 ports de la côte.
«Cabine 640 — On les entend régulièrement durant notre remontée Sud -> Nord, difficile d’ignorer les croisements des navires Hurtigruten qui reviennent de Kirkenes (prononcez « Chirr-ké-nèss ») ; le plus souvent réglés à cinq minutes près. Le long des côtes norvégiennes, le bruit assourdissant des cornes de brume est inouïe, trois fois pour chacun !
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Glissants au milieu des eaux froides au large de l’île d’Austvågøya, les navires filent à 15 nœuds nautiques pour respecter les heures d’amarrage de leurs prochaines étapes. La vision est sympa avant l’arrivée à Svolvær, «capitale» des Lofoten.
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Je garde toujours dans ma poche le ‘Ruteplan Summer’, les horaires du navire. Le trajet des prochaines heures : Stamsund, partis à 19:30 claquante, arrivée prévue à Svolvær à 21:00 avec une heure de chargement / déchargement des cargaisons. Départ à 22:00.
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Certains voyageurs resteront sur les Lofoten pour une journée ou deux puis repartiront sur un autre navire.»
«Cabine 640 — C’est un membre de l’équipage qui, me voyant photographier avec attention, me dit que d’ici quelques minutes, de belles choses arrivent.
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La brume s’est installée depuis quelques heures. De chaque côté du MS Trollfjord, ces immenses remparts de granit. La nature semble à peine tolérer la présence de l’homme dans ces contrées oubliées. Je n’imagine même pas les hivers aux pieds de ces montagnes.
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Je vois Louise regarder longuement ces formes fantomatiques — étranges paysages tellement loin de son quotidien. De temps à autre, elle montre bruyamment du doigt tels ou tels points au dehors. Fascination perceptible dans les yeux de cette petite fille !
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L’air est froid mais vivifiant pour nos esprits et nos corps. Vision grand angle d’une Norvège vue de la mer. Sublime voyage le long d’une terre préservée, dans laquelle l’air, l’eau et la roche jouent de concert et donnent à nos yeux une leçon d’esthétique extraordinaire.»
«Je repense aux travaux photographiques de Bernard Plossu, en regardant ces images. J’y intègre de la matière, je tente de donner corps à cet air épais qui nous entoure. Il y a de la pesenteur tout autour du navire. J’ai presque l’impression qu’il avance moins vite, comme pris dans un air froid élastique.
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Je comprends ce que voulais dire cet homme, en me conseillant de rester encore quelques minutes à l’extérieur. Oui instants de Norvège.»
«Cabine 640 — La lumière est très faible et ce sont de lourds a-pics qui se dévoilent doucement, selon le bon-vouloir de la brume nocturne. Il n’y a rien ici sur ces quelques kilomètres — même pas une maison ou une cabane. Rien. La nature a fait sienne cet endroit du monde, a interdit à l’homme de s’installer, par ses excès de froid et de vents.
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C’est une vision unique de la roche, de l’eau et de l’air — je n’ai jamais eu l’occasion de voir cela ailleurs. Quelques hommes et femmes sont sortis sur les ponts. Chacun veut voir de ses yeux ces immenses parois. Ces fantômes figés de la côte de Norvège.»
«Cabine 640 — Je vois ma fille accrochée à la rambarde, je ne pense pas qu’elle ait peur. Elle regarde avec attention simplement, décochant quelques regards rapides de mon côté, jaugeant mon visage et ses expressions.
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Comment ne pas s’étonner devant ces horizons, même pour un esprit aussi jeune. C’est cela que j’étais aussi venu chercher, un choc visuel et émotionnel différent des autres voyages en Europe.»
«Cabine 640 — Je retrouve le célèbre globe que j’ai vu à deux reprises déjà, toujours dans des conditions climatiques éprouvantes. Aujourd’hui, même si le vent est fort, sa simple vue me fait très plaisir et me fait penser évidemment à ma femme. Je pense qu’elle aimerait savoir sa fille naviguant doucement sur les eaux de Norvège, pour rejoindre ce point symbolique des 71°10.
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Je me remémore quelques moments de photographie que nous avions vécu ici ; les Leica complètement plantés, tous les appareils figés par le froid. Impensable ! Des ruades de vents à vous mettre par terre, comme des coups portés au visage. Le blizzard qui vous hache les joues et le front. Des moments où l’on se dit ‘qu’est-ce qu’on fout là ?’ Les années de recul aidant, j’y repense avec plaisir et bonheur.»
«La lumière s’est réinstallée dans cette partie « très haute » de l’Europe. Je retrouve des ombres portées fortes, intéressantes, belles. La mer de Norvège et la mer de Barents s’affrontent ici dans un déferlement de reflets. Tout cela est d’une grande esthétique.
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Je suis très heureux d’être revenu ici avec Louise. Peu importe la foule estivale, c’est un doux souvenir qui vient enrichir d’autres doux souvenirs.»
«Cabine 640 — Plaisir égoïste d’imaginer ma fille revenant sur ces eaux et ces îles — Peut-être d’ici quelques années, empruntera t-elle les routes sillonnées par sa maman. Que cela arrive ou pas, j’aime beaucoup penser à cela. Peut-être sera t-elle la plus casanière des personnes ? Et alors, après tout, est-ce si important ? Je lui demanderai de voir Venise, juste Venise alors !
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Le MS Trollfjord reprend la mer, nous touchons bientôt à la fin du voyage. Nous pourrions voyager comme cela des mois durant, il y a un rythme et une douceur délicieuse à vivre.»
«Cabine 640 — Notre petite aventure s’arrête à Kirkenes. Il faut reprendre les airs vers Oslo et Paris. Je suis tellement heureux d’avoir fait ce voyage avec Louise. En quelques jours, elle a encore un peu changé. Des petits rien que moi seul peux voir. J’aime vraiment cette idée de découvrir le monde avec cet enfant. C’est une expérience simple, douce et très enrichissante, pour elle et pour moi.
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Notre quête de douceur a trouvé sur ces eaux sombres de Norvège, une inspiration visuelle et photographique que je crois assez unique en Europe. Une expérience ‘by sea’ originale et belle !
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A bientôt pour notre prochaine odyssée A Father – Daughter Journey !»
2. VOYAGER SEUL AVEC BÉBÉ SUR UN HURTIGRUTEN : MES CONSEILS PRATIQUES
Ce deuxième voyage avec Louise aura été très simple à gérer ; plus simple encore que notre petite odyssée aux Maldives, et cela pour plusieurs raisons.
• La Norvège:
C’est un pays très baby-friendly dans lequel la place de l’enfant est toujours largement facilitée — tant d’un point de vue pratique qu’au niveau des comportements.
Les Norvégiens aiment particulièrement les enfants, ils ont été très attentifs au confort de Louise (et au mien). Toujours un petit mot sympa pour nous demander si tout se passe bien ou si nous avions besoin de quoi que ce soit !
• Le slow-travel sur un Hurtigruten :
Tout est large, sécurisé et globalement très bien aménagé pour les enfants de tout âge. Le MS Trollfjord a été un gigantesque espace de jeu et de découverte pour Louise.
Beaucoup de matières, de formes, de transparences à toucher et à explorer. C’est un bon environnement de développement et d’expérimentation pour un bébé !
• Peu de trajet depuis Paris pour rejoindre le Terminal Hurtigruten à Bergen. Idem pour le retour depuis le Terminal de Kirkenes ; les trajets sont d’environ deux heures trente d’avion. C’est correct !
EST-CE ‘DÉLICAT’ VOIRE ‘DIFFICILE’ DE VOYAGER SUR UN EXPRESS CÔTIER AVEC UN BÉBÉ ?
C’est une question qui revient pas mal chez les lecteurs et parents.
Non ! Il n’y a ni difficulté ni danger ! La seule exigence est d’être attentif et de surveiller simplement l’enfant dans ses mouvements ; comme à la maison, dans la rue ou chez des amis.
Le navire est sécurisé pour tout le monde, il n’y a pas de trou de souris par lequel un bébé ou un enfant plus âgé peut se faufiler et tomber à l’eau. Même à l’intérieur, lors des repas ou des déplacements, rien n’est vraiment saillant ou dangereux !
La seule situation qui présente un ‘stress’, c’est la tempête (le plus souvent en mer de Norvège). Les vents sont puissants ; la houle, la pluie,… Toute sortie avec un bébé est évidemment déconseillée — il faut rester dans les salons intérieurs, au chaud — bien entouré de canapés ou de jeux.
En juillet, malgré les températures caniculaires sur l’Europe, le froid est présent aux latitudes polaires. Le thermomètre oscille entre 5 et 15°C selon les endroits et… la présence de vent. Là encore, il faut faire preuve de bon sens, et simplement juger quand les conditions sont bonnes pour sortir avec bébé.
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Une fois bien habillée et protégée, Louise a apprécié ses sorties sur les ponts du navire. Le froid est revigorant, agréable et sans forcément rester des heures à l’extérieur, il fait partie de l’expérience !
QUELS SONT LES POINTS D’AVANT-VOYAGE À LANCER ?
La préparation a été très light sur ce voyage avec bébé ; il n’y a pas de difficulté majeure à challenger ou à anticiper trop à l’avance.
• Un contrat d’assurance : la Norvège c’est l’Europe, oui ; mais pas l’Union Européenne ! J’ai activé une assurance-voyage chez Chapka — c’est purement « au cas où ».
Avant de voyager avec Louise, je ne souscrivais jamais d’assurances — depuis que je suis un papa solo, j’aime bien partir avec ça dans la poche.
• Les cartes européennes d’Assurance Maladie sont toujours un plus lors d’un voyage en Europe. J’avais pris soin de la commander il y a quelques mois déjà. 15 jours de délai pour recevoir celle de Louise et la mienne.
• Un rendez-vous chez le pédiatre à J-5 qui correspond à un rendez-vous de suivi. Aucune recommandation particulière liée à la santé de l’enfant pour un voyage en Norvège.
• Ne pas oublier de demander un lit bébé lors de la réservation du voyage. Hurtigruten met à disposition un lit grand modèle, très costaud, avec des côtés tissus-grille qui montent hauts — l’enfant dort en toute sécurité.
L’air dans la chambre n’est pas trop sec, la température se règle simplement et les mouvements du navire participent à endormir rapidement bébé. Louise a très bien dormi tout au long du voyage, pas de réveil nocturne, etc.
QUEL NÉCESSAIRE DE BÉBÉ POUR 7 JOURS DE VOYAGE EN NORVÈGE ?
Le volume de nos bagages correspond à celui du voyage aux Maldives. Les vêtements d’hiver sont évidemment plus volumineux, cela demande quelques aménagements et quelques astuces pour tout cela reste acceptable, surtout dans les déplacements.
Voici notre désormais traditionnel package de voyage « papa-bébé » :
• Une grande valise Samsonite Cosmolite,
• Une autre Cosmolite, plus petite,
• Une poussette Yoyo+,
• Un sac-cabine (trousse toilette / nourriture / matériel photo)
Pour rappel, chez Hurtigruten, les enfants voyagent gratuitement jusqu’à 4 ans puis 25% de réduction de 4 ans à 15 ans. A garder sous le coude !
Les déplacements en avion pour rejoindre Bergen (ou au retour pour rejoindre Paris), ne nécessitaient pas de gros besoins pour Louise. Certes de l’attente à Oslo pour la correspondance (retour) mais l’aéroport propose de nombreuses solutions pour déjeuner ou manger sur le pouce.
Une trousse de change « light » composée de :
• Une dizaine de couches (prévoir large si l’avion à du retard)
• Deux serviettes jetables à poser sur les tables à langer (avion, aéroport)
• Un pack de lingettes
• Un flacon de Doliprane bébé (et la pipette)
• Quatre ou cinq doses de sérum physio
• Un paquet de mouchoirs en papier
Une trousse repas composée de :
• 2 bouteilles-biberons de lait de croissance (250ml) prête à l’emploi + tétine
• 2 petits pots légumes (120g/unité)
• 3 gourdes de compotes de fruits (90g/unité)
• Un gobelet + cuillère
Ne pas oublier :
• Petit plaid chaud
• Gilet chaud à manches longues
J’avais pris soin d’emporter quelques pots, des assiettes-repas, des petits gateaux et une dizaine de gourdes-goûter.
Plutôt inutiles dans l’ensemble ; tout au long du voyage, les serveurs du restaurant ont gentiment proposé mille et une très bonnes choses à Louise… (Poissons, légumes, purées, pain,…)
Les indispensables pour bébé se limitent donc sur ce voyage au lait de croissance en poudre et aux couches, en plus des produits de soin.
QUELS VÊTEMENTS DE BÉBÉ EMPORTER POUR UNE CROISIÈRE VERS LE CERCLE POLAIRE
C’est la tâche la plus ardue selon moi : bien estimer les besoins en vêtement n’est pas si simple. Voici la liste des principaux vêtements que je recommande pour un voyage en Norvège avec un bébé (période été). Cette fois, tant dans le nombre que dans le choix, tout était bon !
(La température à l’intérieur bateau est très confortable et ne nécessite pas de sur-habiller l’enfant. Pantalon et petit-pull font largement l’affaire.)
• Doudoune duvet (temps froid ou vent froid)
• Parka imperméable avec capuche (temps de pluie ou vent)
• Gilet épais (en sous-couche)
• Gilet léger
• Bonnet épais
• Pantalon long standard
• Pantalon long doublé
• Collants
• Legging (en sous-couche, pour temps froid ou vent froid)
• Pull en laine épais et chaud (style pull de ski)
• Pull fins
• Bodies manches longues
• Bodies manches courtes
• Pyjamas légers + pyjamas épais
• Chaussettes épaisses et hautes
• Chaussettes fines standards
• Bottes en caoutchouc (type Aigle)
• Chaussures (type sneakers)
Avec tout ça, l’enfant est bien protégé, à l’aise pour se déplacer sur le pont et jouer même avec un peu de vent ou de l’air froid :
• Par temps froid :
• Body > Collant/Legging > Pantalon > Pull > Gilet > Doudoune/Bottes
• Par temps venteux / pluvieux :
• Body > Pantalon > Gilet > Parka/Bottes
• A l’intérieur :
• Body > Pantalon > Gilet/Sneakers
3. LA CÔTE DE NORVÈGE : MINI-GUIDE DE VOYAGE
La Norvège possède un des littorals les plus extraordinaires d’Europe. Contempler depuis la mer autant de reliefs acérés et d’îles énigmatiques est un spectacle inoubliable et rare !
Les Express Côtiers Hurtigruten remontent et redescendent quotidiennement la côte de Norvège en s’arrêtant dans 34 ports, répartis sur plus de 2 700 kilomètres, entre Bergen et Kirkenes — le tout en 6 ou 7 jours, selon le sens de navigation (Nord – Sud et inversement).
LES BASIQUES
• Les Norvégiens parlent essentiellement le bokmål et le nynorsk, deux variantes de la langue norvégienne. A noter que les langues suédoises, danoises et norvégiennes sont mutuellement compréhensibles.
Les personnels parlent couramment anglais et souvent allemand. Plus rarement français, toutefois ils comprennent pas mal de mots. Il est assez simple de se faire comprendre, peu importe d’être réellement bilingue.
• Aucun visa n’est nécessaire pour les séjours touristiques n’excédant pas 90 jours, et ceci pour les ressortissants des 28 pays membres de l’Union Européenne. Un passeport en cours de validité est indispensable, toutefois la carte d’identité est acceptée pour les éventuels contrôles.
• La monnaie en usage est la Couronne Norvégienne appelée ‘krone’ (NOK) — les euros ne sont officiellement pas acceptés sur le sol norvégien. A mi-2018, 100 NOK = env. 10 EUR. La carte bancaire est très largement utilisée dans les pays nordiques, peu importe le montant à payer.
Lors du check-in, une « Cruise card » est donnée, elle joue le rôle de clé de cabine (prioritairement) et permet aussi de payer ses achats à bord (consommations, shopping…).
• Les prises électriques (230 V, 50 Hz — Type F) ne nécessitent pas un adaptateur. L’internet est largement déployé sur l’ensemble du territoire norvégien avec un débit plutôt homogène et bon. L’indicatif téléphonique est le +47.
L’accès à internet est variable selon les navires ; dans les parties communes, l’accès est gratuit — par contre, y accéder depuis les cabines nécessite un ‘forfait’ payant. Comptez 50 NOK pour une journée d’accès en débit standard, 250 NOK pour 4h en haut débit. Le débit n’est pas formidable mais largement suffisant pour consulter ses emails ou une page internet.
QUAND PARTIR ?
La question est difficile et plutôt subjective. J’ai réalisé trois voyages Hurtigruten sur trois navires à trois périodes différentes :
• 2011 : mi-mars sur le MS Nordstjernen
• 2015 : fin novembre sur le MS Nordnorge
• 2018 : fin juin sur le MS Trollfjord
Les trois expériences ont été très belles, très intenses et chacune avait un vocabulaire visuel et photographique particulier :
• Si vous souhaitez voir une Norvège très pure, recouverte de neige avec de larges panoramas immaculés tombant dans les eaux sombres, privilégiez novembre.