ECOSSE | ROAD TRIP — Cette série photographique dédiée aux Highlands d’Ecosse rencontre toujours beaucoup de succès auprès de nos lecteurs, tant sur les réseaux sociaux que sur le blog. Souvent avec une petite frustration, de ne pas avoir ces belles images en grand format desktop.
Voilà qui est désormais fait. A lire ou relire un beau carnet photographique, composé de belles images réalisées en terre écossaise et quelques notes de voyage…
Carnet de voyage. Les Highlands d’Ecosse
Dernière mise à jour : 22 janvier 2019
PHOTOGRAPHIE, NOTES DE VOYAGE
ISLE OF MULL
« Notes de voyages — Isle of Mull. Ce lieu assez étonnant : Loch Beg. Peu connu, c’est un espace étrange entre îlots de mousses épaisses, eaux calmes d’une belle pureté, grandes colonies d’oiseaux marins ; le tout en forme d’estuaire à l’esthétique impeccable ! Dans son prolongement, le grand Loch Scridain s’ouvre vers l’océan ! La route A849 vous emmènera à travers la lande et les grandes plaines de Mull !
La masse rocheuse est évidemment celle du Ben More, quasi 1 000 m. C’est le seul munro de l’île (comprenez seul sommet de plus de 3 000 pieds ~ en référence à Sir Hugh Munro qui lista tous les sommets d’Ecosse dès 1891). On vous conseille d’explorer cette partie de Mull par grande lumière (si si, le soleil sort de temps à autre), la vision y est réellement sublime !…»
ISLE OF MULL — «Conduire sur Isle of Mull. De modestes routes à peine bitumées. De part et d’autre, de grossiers contre-bas. Mais c’est le « lointain » qui marque l’œil. Ne cherchez pas de logique dans ces paysages rongés.
Le vent et la pluie ont imposé leurs marques depuis des millions d’années. Désolation sublimée.»
Ph. ©Carnets de traverse
ISLE OF MULL — «Isle of Mull. Le long de la petite route A849, à une vingtaine de minutes de Craignure. La perspective s’ouvre doucement. Le plafond nuageux est rapidement balayé par une soudaine ruade d’air. Ces trois lochs sont posés au milieu de cet étrange paysage brûlé par les vents d’hiver. Ce qui marque nos esprits à cet instant ? Le silence bien sûr. Le vide, la solitude du lieu.» Ph. ©Carnets de traverse
ISLE OF MULL — «Une route, la fin de journée. Isle of Mull donne une certaine idée d’un voyage simple, sans grandiloquence ni excès. La contemplation se fait par la lumière, l’air, les couleurs. Le vide aussi. Ce ruban sombre semble bien anecdotique dans cette masse géologique du Nord. Calme absolu. Moments d’Ecosse. Instants des Highlands…» Ph. ©Carnets de traverse
ISLE OF MULL — «Au détour d’une relecture des derniers jours, « L’Usage du Monde » de Nicolas Bouvier, paru en 1963. C’est un livre de jeunesse, écrit à 25 ans seulement, à la fois poétique et très terre-à-terre dans ses errances. On parle souvent d’invitation au voyage en tant que blogueur ou photographe ; ce livre déroule à chaque page un travail magnifique sur le mot et la perception de la traversée du monde. C’est une référence au long cours dans notre travail, et dans l’idée même de notre partage du voyage…
La fin du jour est silencieuse. On a parlé son saoul en déjeunant. Porté par le chant du moteur et le défilement du paysage, le flux du voyage vous traverse, et vous éclaircit la tête. Des idées qu’on hébergeait sans raison vous quittent ; d’autres au contraire s’ajustent et se font à vous comme les pierres au lit d’un torrent. Aucun besoin d’intervenir ; la route travaille pour vous.» Ph. ©Carnets de traverse
ISLE OF SKYE
« Notes de voyages — Le plafond nuageux, très bas au petit matin, ne permet pas de voir à plus de 10 mètres les formes iconiques d’Old Man of Storr — l’atmosphère est belle, un brin intimidante ; le vide sur les hauteurs de Storr stresse le corps. Les longues minutes de montée se font avec quelques mètres de visibilité, le brouillard est toujours dense sur Skye.
Le soleil n’est pas encore suffisamment chaud pour souffler l’air blanc. Dans notre dos, les panoramas venteux de Loch Leathan et Sound of Raasay commencent à s’ouvrir… »»
ISLE OF SKYE — «Quelquefois il faut attendre que la lumière accepte de s’offrir. Une minute. Une heure. Un jour. Elle vous donne le meilleur et le reprend en un instant. Difficile lumière d’Ecosse.»
Ph. ©Carnets de traverse
ISLE OF SKYE — «Au détour d’une discussion sur la photographie et nos boitiers Leica, un habitant de Skye nous apprend que la célèbre marque au rond rouge vient tester ses objectifs (ses boitiers ?) sur l’île. La pureté de l’air semble en être la raison principale. Aucune information disponible sur les sites de Leica.
Cette info nous titille pas mal car on aimerait connaître le mystère qui entoure la présence discrète (secrète ?) de Leica : est-ce une équipe dédiée au long cours ? Deux-trois photographes qui réalisent leur batterie de tests ? Un laboratoire secret ? Si vous avez des infos à ce sujet, nous sommes preneurs !» Ph. ©Carnets de traverse
ISLE OF SKYE — «En partant pour Elgol, sur une des pointes Ouest de Skye, la traversée des Red Cuillin. Grands plateaux arides et pierreux aux résonances ambres. La lumière est très difficile ce jour là, le vent balaye le ciel sans ménagement, créant des changements de lumière intolérables. L’ombre résiste coûte que coûte ! Le relief est très particulier dans cette partie de Skye ; c’est un espace vide, ponctué de quelques maisons à l’abri de lourdes collines ravagées par le vent et la pluie. Loch Slapin et Loch Eishort sont agités par les ruades d’air venant du Sud.»
Ph. ©Carnets de traverse
ISLE OF SKYE — «Il y a dans ces clairs-obscurs géologiques un tel raffinement de la lumière, dignes des plus belles peintures de Le Caravage. Les ocres, les bruns et les noirs tentent de submerger les jaunes. On y ressent la texture des terres écossaises ; belles œuvres minérales.» Ph. ©Carnets de traverse
LES HIGHLANDS D'ECOSSE
« Notes de voyages — Les grands lochs défilent durant le trajet (la beauté de Loch Loyne, Loch Cluanie, Loch Duich, Loch Alsh,…), de beaux sommets en vision lointaine (Sgurr Fhuaran, Beinn Fhada, Carn Eige,…) et des passages étroits très photogéniques comme Glen Shiel ! Moins connu que Glen Coe, les enfilades rocheuses y sont sublimes !
Ici, la lande arbore une très large palette d’ocres, des bruns les plus foncés aux jaunes les plus éteints. Loch Loyne nous regarde avec un bleu sourd jouant par fantaisie avec la profondeur des eaux. Quant aux forêts, du moins pour les plus résistantes, elles sont d’un vert froid vibrant, étonnement saturé, qui réveille avec élégance les pourpres des sols…»
LES HIGHLANDS D’ECOSSE — «De grandes étendues végétales et minérales se succèdent durant des centaines de miles. Les hauts sommets de cette région d’Ecosse ne sont jamais bien longtemps absents de notre ligne d’horizon…
Le ciel, dans cette partie du monde, semble plus ‘lourd’ qu’ailleurs. On y ressent une pesanteur, une densité qui donnent à la photographie un rendu assez particulier. La lumière peut-être étonnamment vive et diffuse à la fois. Des nappes d’air opaques créent cette esthétique mystérieuse…» Ph. ©Carnets de traverse
LES HIGHLANDS D’ECOSSE — «Entre Glenfinnan et Mallaig, le long de l’A830 — la célèbre et énigmatique Eilean na Moine, située dans la partie Ouest de Loch Eilt. On peut reconnaître ce minuscule îlot dans deux Harry Potter (Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban et Harry Potter et les Reliques de la Mort – Part1). Très photogénique évidemment, il y a plein de mystère autour de ces quelques pins posés sur les eaux sombres du Loch.» Ph. ©Carnets de traverse
LES HIGHLANDS D’ECOSSE — «Loch Achtriochtan, le long de la Vallée de GlenCoe»
Ph. ©Carnets de traverse
LES HIGHLANDS D’ECOSSE — «La vallée de Glen Coe représente à elle seule une certaine idée des Highlands d’Ecosse. L’espace intimide par sa démesure et sa beauté. Ici les verts et les ocres offrent au voyageur une claque visuelle sur une dizaine de miles. Le dénivelé est majestueux, le relief installe une certaine pesanteur, les détails sont proches des peintures d’un Turner.
De nombreuses cascades ruissellent à flanc de montagnes. Quelques cerfs sont toujours prompts à venir brouter des reliquats d’herbes. Les arbres sont éparses, accrochés le plus souvent par miracle à la roche rongée. L’air a cette odeur de tourbe humide, la pluie n’est jamais bien loin… »
Ph. ©Carnets de traverse
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